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Les bienfaits de parler pour vrai

Autrices : Karen Hetherington et Geneviève Fecteau. Respectivement présidente et directrice générale de l’Association canadienne pour la santé mentale – Division du Québec.

Alors que se termine la Semaine nationale de la santé mentaleinitiée par l’Association canadienne pour la santé mentale depuis 70 ans, force est de constater l’état des lieux de notre bien-être en cette période où la pandémie nous met à l’épreuve à bien des égards. 

Au sein même de l’équipe, nous nous demandions comment aborder la promotion de la santé mentale, quel message lancer alors que nous en avons soupé des appels à la résilience, à la bienveillance et aux sacrifices? Nous partageons le ras-le-bol de la population 

On apprend qu’aCanada, 77 % des adultes affirment ressentir des émotions dites négatives. Les émotions les plus communes depuis le début de la pandémie sont l’inquiétude ou l’anxiété, l’ennui, le stress, la solitude ou isolement et la tristesse. Ces données sont tirées du troisième tour de l’enquête nationale intitulée Évaluation des conséquences de la COVID-19 sur la santé mentale diffusée par l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) et des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). 

Il importe en effet de se rappeler que les émotions désagréables constituent une réaction appropriée à un évènement majeur, telle une pandémie mondiale. C’est en fait un signe de bonne santé mentale que de parvenir à éprouver une gamme d’émotions, de les reconnaitre, les comprendre et d’être en mesure de les gérer et ce, même si l’expérience peut être pénible. Ressentir des émotions est inhérent à l’expérience humaine. Parler de ses émotions, s’ouvrir à l’autre avec authenticité et vulnérabilité permet de créer un lien émotionnel qui constitue une manière de trouver du soutien auprès de notre entourage.  

Une bonne santé mentale ne veut pas dire se sentir bien en permanence, mais bien d’avoir des réactions émotionnelles et comportementales appropriées en réponse aux sources de stress et aux événements de la vie.  

La régulation émotionnelle est un facteur de protection de la santé mentale. La pandémie a causé des pertes importantes, des deuils, des changements dans les rapports sociaux qui peuvent susciter des émotions très difficiles qui doivent être reconnues. Nommer ses émotions peut aider à les apaiser. Si, durant l’enfance, on s’est fait dire que les émotions n’avaient pas leur place ni d’importance, il se peut que l’on ait appris à les refouler à un jeune âge. Or, quand elles sont refouléesles émotions peuvent s’intensifier et même prendre de nouvelles formes. Dissimuler ses émotions peut empêcher un individu de communiquer avec les autres, de créer des liens et de faire preuve d’empathie face aux épreuves traversées par ses proches.  

Il faut donc, plus que jamais, parler pour vrai de ce qu’on ressent avec ses proches, ses amis, ses collègues. Bien entendu, il ne faut pas rester seul avec des émotions trop difficiles ou difficilement vécues. Si l’inquiétude, la colère, la tristesse ou le désespoir persistent sur une longue période et qu’on se sent submergé, si les émotions empêchent de fonctionner au quotidien, qu’elles perturbent les relations, la capacité à travailler ou à apprécier la vie, ou si elles amènent à dépendre de substances pour s’en sortir, il faut consulter immédiatement de l’aide professionnelle 


Pour obtenir de l’aide :

Info-santé et Info-social : Composez le 811

Services de crise du Canada (24/7) Composez le 1-866-277-3553 Visitez www.crisisservicescanada.ca/fr

Jeunesse J’écoute (24/7) Téléphonez 1-800-668-6868 Textez PARLER à 686868 Visitez www.jeunessejecoute.ca

Composez le 9-1-1 ou visitez l’urgence la plus proche pour de l’assistance immédiate.

Retrouver son entrain Visitez acsm.ca/retrouver-son-entrain Téléphonez 1-855-873-0013

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