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Journée internationale de sensibilisation aux surdoses 2024

Cette année encore, nous serons à nouveau trop nombreux à souligner la journée internationale de sensibilisation aux surdoses.

Nous souhaitons par ce message transmettre nos sympathies à toutes les personnes qui ont vu un de leur proche mourir de surdose. Nous souhaitons aussi offrir notre soutien à tous les organismes en réduction des méfaits, et à leurs intervenants qui, au quotidien, font en sorte de tenter de réduire l’impact du carnage qui se déroule sous nos yeux.
N’oublions pas que la plupart des personnes qui font une surdose n’en meure pas. En plus de causer des séquelles graves et souvent irréversibles, cette épée de Damoclès pèse au-dessus de la tête d’une multitude de personnes et de leurs êtres chers.

Alors que le Québec avait été moins durement touché par cette crise de santé publique que le reste de l’Amérique du Nord, ce n’est plus le cas depuis 2019. Le premier trimestre de l’année 2024 a été le plus mortel, avec 160 décès, depuis que l’INSPQ[1] rassemble les statistiques de décès disponibles. Nous sommes bien au-delà d’une mort par jour avec 53 décès par mois pour le premier trimestre 2024. Nous approchons dangereusement des 2 décès par jour.

L’Association canadienne pour la santé mentale – Division du Québec (ACSM – QC), acteur en prévention et promotion de la santé mentale, sommes conscients de la nécessité de continuer à soutenir les services communautaires en réduction des méfaits, que ce soit dans les centres d’accès au matériel de prévention, en salle de consommation supervisée ou dans le cadre de service d’analyse de substances. Ces services sauvent des vies, ils sont des vecteurs d’inclusion sociale et de solidarité, les données probantes ne manquent pas pour le prouver.


Il n’y a plus de possibilité de rétablissement une fois que nous sommes morts.


Nous ne pouvons pas non plus nous résigner. Alors que la consommation de substances est une caractéristique de l’espèce humaine depuis la préhistoire, personne ne devrait risquer sa vie en raison du fait qu’il ait fait usage de substances que ce soit pour le plaisir, la performance ou pour atténuer la souffrance qu’il vit. Nous reconnaissons par ailleurs que la dépendance aux substances a des impacts négatifs chez de nombreuses personnes, mais nous ne devrions pas pour autant mourir en raison d’un approvisionnement illicite toxique. Rappelons nous toujours que la contamination de l’approvisionnement est essentiellement dû à nos politiques sur les drogues[2] et aux réseaux illégaux qui se sont constitués pour s’y adapter. Les personnes qui font usage de substances sont des victimes collatérales de nos politiques.

En solidarité,

Jean-François Mary,
Directeur général


[1] https://www.inspq.qc.ca/substances-psychoactives/opioides/surdose/deces-intoxication/intoxication-suspectee

[2] https://drugpolicy.ca/

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