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Journée internationale de sensibilisation aux surdoses (JISS)
31 août 2018
La tragédie des décès par surdose est évitable
L’Association canadienne pour la santé mentale se joint à la population et aux organismes du monde entier pour souligner la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses, un événement mondial qui se tient chaque année, le 31 août.
Cette journée vise à sensibiliser la population aux surdoses et à réduire la stigmatisation des décès liés à l’utilisation de drogues. Elle reconnaît également la douleur qu’éprouvent les familles et les amis qui se recueillent pour ceux et celles qui sont décédés ou qui ont subi une blessure permanente en raison d’une surdose de drogues.
Une surdose se produit lorsque l’on prend une quantité ou une combinaison de drogues qui dépasse ce que son corps peut tolérer. Bien que l’on pense spontanément aux drogues illicites, une surdose peut se produire avec de nombreux types de drogues – de l’alcool aux opioïdes –, et ce, dans tous les segments de la population canadienne, notamment chez les personnes qui prennent des médicaments d’ordonnance et celles qui utilisent des drogues à des fins récréatives.
Au Canada, nous faisons malheureusement face à divers problèmes d’empoisonnements causés par des drogues; toutefois, nous sommes également aux prises avec une forte augmentation du nombre de décès dus à des surdoses d’opioïdes chez les personnes qui consomment des drogues lorsqu’elles sont seules, ainsi que chez les hommes, les jeunes, les personnes âgées, les populations autochtones et ceux qui se trouvent dans des établissements correctionnels. L’an dernier au Canada, près de 4 000 décès par surdose d’opioïdes sont survenus, dont un bon nombre étaient liés à des drogues toxiques, au fentanyl et à d’autres opioïdes synthétiques. Chaque année dans le monde entier, près de 200 000 personnes meurent prématurément des suites de la consommation de drogues, la majorité en raison de l’usage d’opioïdes.
Dans la plupart des cas, ces décès sont évitables.
Reconnaître les signes d’alerte
La connaissance des signes et symptômes de surdose peut contribuer à prévenir les décès et les blessures.
Pour les opioïdes et les dépresseurs, voici quelques signes :
- Absence de réaction aux stimuli ou inconscience
- Évanouissement ou posture d’une personne qui s’est affaissée
- Respiration superficielle ou irrégulière ou absence de respiration
- Faible rythme cardiaque ou absence de pouls
- Étouffement ou sons de gargouillement
- Lèvres et ongles violets
- Peau moite
- Température corporelle basse
- Vomissements
- Convulsions
- Perte de coordination
Pour les amphétamines ou les stimulants, voici quelques signes :
- Tremblements et spasmes musculaires
- Peau chaude, rougie ou moite
- Maux de tête
- Douleur à la poitrine
- Difficulté à respirer
- Hostilité ou tendance à la violence
- Mouvements incontrôlés ou convulsions
- Panique, paranoïa, ou symptômes psychotiques
- Confusion ou désorientation
Une surdose constitue une urgence qui nécessite une attention médicale immédiate. Appelez toujours une ambulance ou composez le 9-1-1 si vous soupçonnez qu’une personne fait une surdose.
Prévenir les surdoses
Il peut être effrayant ou inquiétant de penser aux surdoses, mais la bonne nouvelle est que l’éducation et la préparation peuvent aider à empêcher que cela ne se produise.
Si vous consommez des drogues, qu’il s’agisse de médicaments d’ordonnance ou non, ou si vous connaissez une personne qui en consomme, ayez toujours à votre disposition une trousse de naloxone pour renverser les effets d’un empoisonnement aux opioïdes. Au Canada, on peut se procurer ces trousses, souvent gratuitement, dans les pharmacies ou auprès de travailleurs de la santé et d’organismes communautaires.
La consommation de drogues dans les centres de prévention des surdoses et de consommation supervisée peut également réduire le risque de surdose.
Nous recommandons également de ne pas être seul lorsque l’on consomme des drogues. Le risque d’empoisonnement mortel est plus élevé chez les personnes qui consomment des substances illégales lorsqu’elles sont seules à la maison, en l’absence d’un réseau de soutien ou d’un pair qui pourrait intervenir à l’aide de naloxone et composer le 9-1-1.
Aider un proche
Bien que les gens consomment des drogues pour différentes raisons, l’usage de substances peut être un signe de problèmes de santé mentale sous-jacents et de dépendance. Certaines personnes consomment des drogues pour faire face à une maladie mentale non traitée, à des traumatismes vécus pendant l’enfance, à des difficultés familiales, à la douleur et à d’autres facteurs de stress.
Si vous soupçonnez qu’une personne de votre entourage a un problème de consommation de drogues ou court le risque de faire une surdose, parlez-en avec elle. Écoutez avec un esprit d’ouverture et sans jugement. Il peut être difficile de voir qu’un proche est aux prises avec des problèmes de drogues et terrifiant de penser que cette personne puisse faire une surdose. Vous pouvez craindre pour sa sécurité ou même pour la vôtre.
Si votre proche consomme activement des drogues ou court le risque d’une surdose, encouragez-le à suivre des pratiques de réduction des méfaits et à utiliser des services de réduction des méfaits.
S’il utilise des médicaments d’ordonnance pour gérer la douleur, encouragez-le à consulter son médecin ou un professionnel de la santé pour se renseigner sur les thérapies non conventionnelles.
S’il est ouvert à l’idée de recevoir un traitement, parlez-en avec lui ou encouragez-le à parler à son médecin ou à un autre professionnel de la santé au sujet de ses options de traitement.
De nombreuses personnes se rétablissent mieux lorsqu’elles peuvent compter sur le soutien et les encouragements de leurs amis, de leur famille et de leurs pairs. L’écoute, la promotion d’une bonne communication et de saines habitudes de vie, la patience et l’espoir d’un rétablissement peuvent contribuer au soutien d’un être cher.
Pour plus d’informations
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la crise des opioïdes au Canada et sur la façon de prévenir une surdose, veuillez :
- Communiquer avec votre ACSM locale pour connaître les ressources offertes dans votre région.
- Lire le récent document de politique de l’ACSM, Soutenir et non punir : désamorcer la crise des opioïdes au Canada.
- Télécharger la trousse d’outils de l’ACSM Ontario pour lutter contre les surdoses d’opioïdes, Réduire les méfaits : reconnaître les surdoses d’opioïdes et intervenir.
Manifestez votre soutien
Aujourd’hui sur les médias sociaux, joignez-vous aux 86 filiales, régions et divisions de l’ACSM de partout au Canada, afin de soutenir ceux et celles qui subissent la douleur causée par les surdoses et leurs effets. Faites clairement comprendre que la vie de chacun et chacune est précieuse et que l’on doit mettre un terme à la stigmatisation des personnes qui consomment des drogues.
#PrévenirLesSurdoses #SoutenirEtNonPunir #ACSM100